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Les points focaux genre des ministères et institutions se forment à Lomé – Togo-Presse


Un atelier de renforcement des capacités des points focaux genre sur l’intégration de la dimension genre dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent au Togo se tient, depuis le 19 novembre 2024, à l’hôtel Concorde, à Lomé. La rencontre qui se situe dans le cadre du projet « Renforcer la résilience et l’engagement des communautés pour prévenir et répondre à l’extrémisme violent au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Burkina Faso et au Togo », est une initiative du PNUD, en collaboration avec les ministères de la Sécurité et de la Protection civile et de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la femme. Elle vise l’intégration de la dimension genre dans les stratégies et actions de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent au Togo.

La montée des groupes extrémistes dans la région du Sahel et leurs activités transfrontalières ont généré une augmentation des violences et de l’insécurité, menaçant la paix et la sécurité du Togo. De plus les organisations extrémistes exploitent les vulnérabilités liées au genre pour recruter, radicaliser et perpétrer des violences. Inversement, des études montrent que les femmes sont souvent des médiatrices efficaces, des leaders communautaires influents et promotrices de la paix dans les contextes de violences extrêmes. Conscient de ce fait, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a initié un atelier de renforcement des capacités des points focaux genre sur l’intégration de la dimension genre dans la prévention de l’extrémisme violent au Togo qui se tient, depuis le 19 novembre 2024, à Lomé.

La rencontre de deux jours se veut un cadre d’échanges, en vue de renforcer les connaissances des participants sur les concepts clés relatifs au genre et à l’extrémisme violent, de développer des compétences pour intégrer les approches genre dans les stratégies de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Il est également question de les sensibiliser sur les rôles des femmes et des jeunes dans la promotion de la paix et de la sécurité et au final d’élaborer un plan d’action Genre et PVE. Pour atteindre ces objectifs, plusieurs modules sont prévus, entre autres « Présentation du contexte national et sous régional, avec un accent particulier sur les enjeux liés à la prévention de l’extrémisme violent et la prise en compte du genre », « Présentation du dispositif national de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent », « Outils et méthodologie d’intégration de l’approche genre dans les stratégies de prévention de l’extrémisme violent », etc.

La femme joue un rôle prépondérant dans le processus de pacification

A cette occasion, Dr Fogan Nakou, conseiller juridique au ministère en charge de la Promotion de la femme, a confié que la préservation de la paix est primordiale et implique que nul ne soit laissé de côté. C’est pourquoi, des initiatives qui sont prises en faveur de la paix doivent prendre en compte la pleine participation des hommes et des femmes. Car en tant qu’actrice du développement et pilier du foyer, la femme joue un rôle prépondérant dans le processus de pacification. Face à la montée de la violence et des attaques au Nord du pays, le Togo a multiplié les actions inclusives. Cependant, la dimension genre n’est pas souvent prise en compte dans la lutte contre l’extrémisme violent. Il a donc remercié le PNUD pour cette initiative qui vise à garantir une meilleure intégration des aspects genre dans les stratégies de prévention de l’extrémisme violent au Togo.

Pour M. Giscard Kouassi, spécialiste Cohésion sociale, Prévention de l’Extrémisme violent au PNUD, cet atelier est une opportunité pour engager l’ensemble des parties prenantes dans une réflexion intégrée pour apprécier le niveau de prise en compte du genre dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent au Togo, d’identifier les actions pertinentes visant à renforcer l’efficacité des initiatives en cours et à venir et de définir les moyens nécessaires pour assurer la soutenabilité des efforts de prévention et de lutte intégrant le genre.

Mélissa BATABA

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